Au cours de mes voyages indiens, j’ai pris de nombreux trains. En Inde du sud pour passer du Tamil Nadu au Kérala et au Rajasthan. Les différentes « classes » restent encore assez obscures pour moi…La 2ème classe peut être apparentée à une 1ère, et la seconde peut aussi ressembler fortement à une 3ème… Sachez quand même qu’une « classe 1ère ou seconde » est réservée pour les touristes qui le souhaitent… pour être plus clair : les classes les plus « hautes » sont les classes dont le confort est « supportable » par les touristes. Je vous conseillerai donc d’opter pour la classe « AC chair » (AC = avec clim) et « AC1, AC2, ou AC3 Tier Sleeper » (couchettes avec clim, AC1 étant le plus « haut de gamme »). Le « Sleeper Class », sans clim, est peut-être trop roots (spartiate) pour vous… Vous avez tout compris ? 😁 🤔 Certains touristes arrivent à réserver leurs billets de France sur un site dédié (IRCTC mais le site a souvent des problèmes)… Pour ma part, je ne veux pas m’embêter et préfère passer par mon ami Kumar qui a une agence de voyage à New Delhi…
Vous trouverez dans cet article le récit de mes voyages en train et des émotions qu’ils ont suscités… Chalo (allons-y) !
En arrivant à la gare de Maduraï, nous cherchons un guichet qui nous indiquera le numéro du quai. Un contrôleur nous baragouine quelque chose (que nous ne comprenons pas bien) et tamponne nos billets. Nous trouvons un coin dans la gare et nous nous asseyons sur une marche aux pieds d’un mémorial dédié à Gandhi. Les gens vont et viennent comme dans n’importe quelle gare parisienne… Des familles entières attendent leur train. Elles sont assises ou allongées par terre sur des couvertures. Les enfants courent partout, les femmes papotent ou dorment dans le bruit ambiant et le passage et les maris sortent dehors pour fumer. Pleins de sacs et valises les entourent. Tout à coup, les maris reviennent et les femmes sortent des sacs de petits récipients avec riz et sauces à gogo ! Tout le monde mange. C’est un peu plus encombrant qu’un simple sandwich, mais c’est nettement plus « exotique » que chez nous 😁. Imaginez partir en voyage avec (en plus de vos bagages) des récipients qui s’empilent (en fer, pas de Tupperware), rempli de riz et de légumes pour environ 10 personnes !😁
Au bout d’un moment, nous décidons de monter sur les quais et trimbalons nos lourds bagages dans les escaliers. Nous ne savons toujours pas quel « genre » de train nous allons avoir. Nicole a déjà testé les trains couchettes avec petits rideaux et me dit que ça s’était super bien passé… Je ne sais pas pourquoi, mais j’ai le pressentiment que nous n’aurons pas droit à cette classe « de luxe » ! Sur d’autres quais, des trains « vraiment Indiens » comme ceux vus dans nos documentaires français : très vieux, sans vitres, barreaux aux fenêtres, on dirait de loin des trains de « déportés »… Quant on regarde ces films en France, on se dit : « les pauvres gens, mais comment font-ils pour supporter ces longs voyages dans des conditions pareilles ? »… et bien… nous allons tester en « live » car nous voyons arriver notre train avec angoisse… exactement dans cet état 😁 ! Bon, allez, nous n’avons pas le choix de toute façon et peu de temps pour tergiverser ! Avant de nous faire piquer nos places, nous grimpons dans l’étroit couloir qui pour le moment est dans le noir ! Au passage, à la lueur des lampes du quai, j’aperçois les toilettes dont la porte est ouverte (2 « à la turque » et 1 européen). Vite, une prière pour ne pas être prise de tourista pendant la nuit😁! Nous sortons nos lampes de poche et essayons de comprendre où sont nos places. De chaque côté du couloir, des couchettes (une planche de bois recouverte de skaï). Nous repérons l’une de nos deux couchettes et comprenons qu’il y a eu erreur dans l’attribution des numéros… Apparemment, nous avons une couchette pour deux !!! Nous envisageons déjà le pire, à savoir : passer les 6 prochaines heures assises sur une planche en bois, à somnoler ou dormir chacune à notre tour ! 🤬
Nous sommes complètement anéanties, la lumière n’est toujours pas revenue et il commence à faire une chaleur d’enfer… Ça commence bien😲! Nos voisins indiens nous disent de ne pas nous inquiéter, que ça va s’arranger… Tout à coup la lumière revient et d’énormes ventilateurs accrochés au plafond, se mettent en marche dans un gros raffut et apportent un petit air bienvenu ! Je compte, il y en a 30 dans chaque wagon ! Je comprendrais vite aussi, pourquoi les trains n’ont pas de vitres sur les fenêtres… chaleur oblige ! Une petite souris passe entre les bagages… Je préfère ça à des cafards et évite de penser à la propreté du wagon !😁😁
Le train commence à partir (une ½ heure de retard, 3 fois rien…). Peu de temps après, arrive un charmant (mais très sérieux) contrôleur; nous expliquons notre problème aidé par nos voisins qui prennent fait et cause pour deux touristes femmes dont l’une à l’air plus âgée (d’où respect pour les anciens !). Nous faisons celles qui ne comprennent pas grand-chose et comme par miracle, le contrôleur me dégote une couchette tout en haut à deux rangées de là. Nous le remercions chaleureusement et plongeons le nez dans nos bagages de peur qu’il nous demande un bakchich ! Oh, vraiment c’est ballot de comprendre aussi mal l’anglais😁😁 ! Heureusement, il s’éloigne sans rien dire mais nous lance un œil noir… Comme nous n’avions pas prévu ce genre de train, il faut maintenant trouver des astuces pour passer la nuit du mieux que nous pourrons ! En roulant, il y a pas mal d’air. Heureusement, j’avais trimbalé une petite couverture polaire qui servira d’oreiller à Nicole et de couverture si elle à froid. Pour ma part, je prends ma polaire (au moins elle m’aura servie !), mes boules Quiès, ma lampe de poche, mon coussin gonflable et je grimpe sur mon perchoir par une espèce d’échelle ou les chochottes en jupes et vieilles dames sont interdites 😁! Bref, ça n’est pas très gracieux mais je m’installe quand même tant bien que mal sur ma couchette du haut, juste sous les ventilateurs… Allez, plus que 6 heures à passer dans ce vacarme !😁😁
A l’aube, après avoir tenté de dormir en étant réveillées une bonne dizaine de fois (lumière, bruit, surveillance des allers et venues des uns et des autres), nous sommes heureuses d’arriver à Trivandrum, sur la côte Kéralaise. Finalement, comme on dit dans ces cas-là : ça nous fera des souvenirs à raconter et on se souviendra longtemps de notre nuit en train-couchettes indien !😁
des trains au Rajasthan…
C’est la première fois que je me retrouve dans une grande gare Indienne. J’ai lu tellement de romans dans lesquels on en faisait une description apocalyptique, que je suis surprise de trouver une gare, ma foi, bien tranquille et sans trop de monde… Les indications pour trouver mon quai sont très claireset je me dirige vers celui-ci. Mon train est annoncé avec 1h00 de retard… bon… restons zen (comme souvent en Inde😁)! Arrivée sur le quai, je demande quand même à plusieurs personnes si c’est le bon quai… et il n’y a plus qu’à attendre… et à essayer de trouver l’emplacement des premières classes. Une heure plus tard, le retard est prolongé ! Mince, alors… nous devrions partir vers 17h00 ! Ensuite j’ai quand même 3h30 de trajet, ce qui va me faire arriver vers 21h00 à Agra ! Il faut absolument que je prévienne l’hôtel… avec mon super anglais il va falloir que j’appelle l’hôtel pour prévenir : moment d’angoisse mais finalement, je m’en tire très bien !😁😁
Trois heures donc à attendre sur le quai de la gare. Un peu long certes, mais il y a tellement de choses à regarder 😍… Sur chaque quai, des petits kiosques où l’on peut acheter des chips ou… des chips (incroyable l’engouement qu’ont les indiens pour tous ces trucs salés et huileux ! Bon, on peut quand même acheter un petit chaï (thé au lait pour 10rps, servi dans un gobelet en carton), ou enfin, des petits paquets de gâteaux secs quelquefois fourrés au chocolat… Bref, rien de génial pour moi (chips interdites et je n’aime pas trop tous ces gâteaux industriels). Sur le quai également, une dame qui balaie (certainement une personne de la caste des « intouchables », car qui d’autre voudrait faire ce travail ingrat ?) Pliée en deux avec un balai en fibre de coco, elle balaie l’immense quai, de parts et d’autres en soulevant d’immenses nuages de poussière et en faisant le tour de chaque personne et de chaque bagage… Prévoir absolument un foulard autour du nez (elle n’en a pas), le temps que la poussière retombe ! La pauvre dame a à peine terminé d’un côté, qu’elle doit tout recommencer à nouveau de l’autre ! Bon, oui… et là on se dit pour atténuer un peu la dureté du tableau : « elle est peut-être quand même heureuse d’avoir un boulot et de ne pas avoir à faire la manche »☹️… Pleins de petits boulots ingrats en Inde sur lesquels nous devons laisser de côté nos idées occidentales. Penser toujours que même des conditions de travail épouvantables permettent de gagner quelques roupies pour nourrir une famille et qu’il vaut mieux ça que d’avoir à mendier…
Mon train fini par arriver vers 16h00. Rien ne bouge et personne n’y monte ! Je finis par comprendre qu’ils vont faire le ménage avant de repartir. C’est en effet un train longue distance avec couchettes possibles et il faut tout remettre en ordre : enlever les draps utilisés, replier les couvertures pour les prochains occupants, vider les poubelles… et peut-être nettoyer les toilettes. D’ailleurs au fil de mes trajets en train, je remarquerai plusieurs jeunes hommes voyageant à chaque bout de wagon qui sont là pour ce travail… uniquement pour les premières classes of course !😁
Enfin, l’autorisation de monter est donnée. Je découvre les « premières classes »… Dans ce train-là, ce sont des compartiments. Les couchettes sont relevées et nous sommes assis sur des banquettes en skaï. Le décor fait très années 50/60, et rappelle nos anciens compartiments. De petits filets tricotés mains (au crochet ?) sont suspendus au mur afin d’y glisser nos bouteilles d’eau et une prise électrique pour recharger son téléphone portable, complète le tout. Comme souvent en Inde : moderne et ancien se côtoie ! trop drôle… 😁 Je suis seule dans le compartiment prévu pour 4 personnes. Le train démarre et le soleil se couche. Dommage, je ne verrai pas le paysage. Le train se traîne, se traîne… Encore avec mes réflexes d’européenne, je ne comprends pas pourquoi étant donné que le nom de ce train est « NDLS BGP SUP EXPRESS »… ne va pas plus vite ! Mais non, il n’a « d’express » que le nom… comme tous les autres trains que je prendrai ! Un monsieur passe dans le couloir : « tchaï, tchaï, tchaï »… j’en ai trop envie et je lui en prends un (très sucré).😁
Un peu plus tard, un autre homme me baragouine quelque chose mi-hindi/mi-anglais… mais de quoi cause-t-il ? Ah ! je devine qu’il me propose mon repas du soir😁. Une autre fois, dans un autre voyage dans un train indien, j’avais vu qu’il était possible d’avoir un Byriani. Je n’ai pas très faim pour le moment mais je me dis que si l’on prend encore du retard, je serais peut-être bien contente d’avoir quelque chose à me mettre sous la dent. Je lui commande donc un plat avec du riz, mais je n’ai pas compris quoi exactement ! Encore un peu plus tard, il m’amène une barquette plastique hermétique dans laquelle se trouve du riz, simple, arrosé d’une sauce vraisemblablement au curry. Je n’ai toujours pas faim mais par curiosité je décide de goûter : c’est froid et surtout ça arrache la bouche tellement c’est spicy (épicé) 😭!!! Bon, je le laisse à qui le voudra…
Voyage d’Agra à Jaïpur, au Rajasthan
Lorsque vous réservez une première classe dans les trains indiens, votre nom est affiché sur le wagon… Dans l’une des gares de mon parcours, je découvrirai le « colleur » d’affiches du train. A chaque arrêt important, un listing est collé avec de la colle liquide, sur l’extérieur du compartiment, à côté de la porte. Dessus, votre nom, votre numéro de réservation, plein de codes mystérieux et enfin, votre numéro de compartiment et de place. Une autre fois, je ferais ma maligne en expliquant le système à des touristes italiens complètement perdus !😁😁
En attendant, sur le train qui arrive, pas d’affichette😯! Je repère ce que je crois être les premières et m’assoie sagement sur une couchette relevée. Cette fois-ci le compartiment n’a pas de porte mais de grands rideaux séparent un peu les couchettes (ce que j’aurai la plupart du temps). Le contrôleur arrive quelques temps après notre départ. Comme je ne suis vraiment pas sûr de ma place et ne voudrai pas prendre celle d’un autre, je lui demande si je suis au bon endroit. « No, come with me »… et nous voici changeant de wagon où il me remet entre les mains de l’un des « grooms » des « vraies » premières😁. Dans mon petit compartiment avec porte qui ferme, il y a déjà un monsieur. Très sympa. Malheureusement avec mon mauvais anglais la conversation est un peu limitée… J’ai compris qu’il était originaire de la frontière entre l’Inde et la Birmanie et qu’il avait déjà voyagé en Europe. 30mn plus tard, la porte s’ouvre : le monsieur n’est pas à la bonne place ! Bien qu’il ne me dérange aucunement et que le trajet est relativement court, il est obligé de changer d’endroit… non mais, on ne rigole pas…! 😁 Je me retrouve donc seule et passe le reste du voyage (encore 5 heures tout de même) sans encombre, en somnolant devant un paysage brumeux…
Voyage de Jaïpur à Amber, au Rajasthan
Arrivée à la gare, mon train a 30 minutes de retard😯. Le wagon de premières dans lequel je monte, me fait penser à un train de type TGV ou corail pour ceux qui ont connu, mais en beaucoup plus large. Il faut dire que tous les trains indiens sont plus larges que les nôtres, l’écartement des rails n’étant pas le même qu’en France. A 11h30, le garçon d’étage, heu, non, du wagon… me propose un thé. Il m’apporte un vrai thé avec sachet dans une vraie tasse (pas de carton cette fois-ci). Sur la soucoupe, 2 petits gâteaux et enfin une bouteille d’eau… le tout pour 50 roupies (67 centimes d’euros)… franchement, c’est nickel !… ce ne sont pas les prix du TGV et en plus c’est servi sans se déplacer… il faudra que j’en parle à la SNCF !😁😁😁
Voyage d’Amber à Kota pour aller à Bundi, au Rajasthan
Sur le quai, je suis un peu en avance. N’ayant toujours pas déjeuné, j’ai l’estomac dans les talons. Je m’achète un énorme samossa (pas terrible et « bourre-cochon »), servi dans un papier journal… mmmhhh j’adore (beurk)🥴! Vite je mets l’emballage discrètement à la poubelle et mange enfin. J’achète aussi des petits gâteaux, une canette de lait chocolaté et une canette de lassi (yaourt à boire). Tout cela en prévision de mes prochains repas qui risquent de sauter. En effet, mon train arrivera vers 21h00 à Koti (il n’y a pas de train Ajmer-Bundi) et je devrai donc dormir dans cette ville sans intérêt, avant d’arriver à Bundi le lendemain. C’est le problème de voyager sans voiture, nous sommes entièrement dépendant des horaires des trains et il faut savoir s’adapter…🤔😁
Le train arrive. Cette fois-ci et comme tous les trains que je prendrai dorénavant, les couchettes sont seulement séparées par des rideaux. Ma place n’est pas très confortable. J’ai 6h00 à tenir et c’est bien long… A l’arrêt de 18h00, un vieux monsieur s’installe sur la couchette en face de la mienne. Le jour est en train de baisser… le vieux monsieur commence à installer sa couchette… et se couche ! Du coup, je n’ose pas trop allumer la lumière et ne peux pas lire… Vers 19h30, le train s’arrête à nouveau dans une gare. Je n’ai d’ailleurs pas encore parlé des gares la nuit… les quais sont le plus souvent dans le noir ou très mal éclairés. La seule lumière est l’entrée principale de la gare. Je serai étonnée les premières fois où mes trains passeront sans s’arrêter dans des gares, de constater en me collant à la vitre, des quais noirs de monde qui attendent sagement leur train… dans le noir !😁
Une autre scène dans une gare du côté d’Agra… Le train à l’arrêt et mon wagon posté au bas d’un escalier où un vieux néon tremblote. Plusieurs personnes installent leurs maigres affaires pour passer la nuit sur le quai comme à leur habitude… Et puis là, sous ma fenêtre, j’aperçois un tout petit garçon d’environ 1 an et demi, la démarche encore mal assurée, les fesses à l’air, sans pantalon ni culotte, avec juste un petit pull et un bonnet. Le petit, assis pas terre, sur le quai, était presque aussi sale que le sol. Il suçait le couvercle d’un bocal qu’il avait dû trouver par terre… Dès qu’il faisait mine de s’approcher des rails, son grand frère d’à peine plus de 8 ans, venait le chercher et le ramenait vers la couverture où se trouvaient les parents. Au bout d’un moment, ce fût l’heure du coucher. Le père a pris le petit dans ses bras en attendant que la mère finisse de ranger les choses dans des sacs en plastique. Ensuite la mère a mis le petit au sein mais visiblement il n’avait pas faim. Le grand frère à mis en place un genre de grand plaid (j’espère un peu chaud car les nuits étaient encore froides à cet endroit-là) et toute la petite famille s’est couché les uns à côté des autres pour se tenir chaud… Un peu gênée quand même de les regarder, j’ai tiré mon rideau… quelle vie !… quelle vie auront ces enfants plus tard ?… et quand je repense au tout petit, les fesses à l’air dans le froid et suçant je ne sais quoi d’une saleté repoussante… quelle est son espérance de vie ?
Mais revenons à notre train présent avec le vieux monsieur sur la couchette d’à côté. Nous sommes donc arrêtés dans une gare. Je vois plein de gens descendre mais je n’ose pas les suivre. D’une part parce que je ne sais pas combien de temps d’arrêt nous avons et d’autre part parce que je ne veux pas laisser mes bagages sans surveillance. J’espère qu’un garçon va passer pour proposer quelque chose à manger… mais non ! Mon Papy, déballe son pique-nique : sa gentille petite femme (ou sa belle-fille), lui a préparé dans un petit Tupperware, un plat en sauce qu’il déguste avec des chapatis. Bien que pas très « pratique » à manger dans le train, ça m’a l’air appétissant. Je pense aussi que ça doit être diablement épicé ! Dans un petit papier alu, il trouve aussi des beignets de légumes… mmmhhh… Vous me direz que je pourrais manger mes gâteaux secs, mais j’ai plutôt envie de salé que de sucré… Après une longue attente de 45mn, nous repartons… ouf !
Voyage de Bundi à Udaïpur, au Rajasthan
Mon gentil chauffeur de tuk-tuk a ordre de m’accompagner sur le quai non sans avoir vérifié que mon train est bien à l’heure. Le patron de la guest-house lui a bien laissé les instructions… Nous papotons, en anglais en attendant le train sur un quai désert… à 2 heures du matin ! Car oui, les horaires de trains en Inde sont très bizarres !…😟🤔
Mon chauffeur est âgé d’une vingtaine d’années et je lui demande au détour de la conversation, s’il est marié… il me répond que non et qu’il est très difficile de trouver une fiancée qu’il veut choisir lui-même… Je lui demande pourquoi ? Et bien les filles en général, ne voient pas d’un très bon œil d’épouser un chauffeur de tuk-tuk… je le vois un peu dépité en me disant cela. J’essaie alors de lui remonter le moral en lui disant qu’il ne sera peut-être pas toute sa vie chauffeur de tuk-tuk… mais il me répond que si (pour lui, c’est une évidence) !… A là, là, dharma quand tu nous tiens !!!😁
Voilà mon train qui arrive, en pleine nuit. Mais où se trouve exactement la porte des premières ?… inutile de stresser, la seule qui s’ouvre avec un « groom » qui se penche, est la bonne porte. Je fais mes adieux à mon chauffeur et monte dans le train endormi…
Au milieu du wagon, j’aperçois un vieux monsieur, habillé à la mode « pachtoune » avec le même bonnet Afghan… mais qu’est-ce qu’il fait debout celui-là, pourquoi s’approche-t-il de moi ? Ah ! C’est le contrôleur qui m’attendait !!!… en pleine nuit 😁. Je rigole un peu, car j’étais la seule personne, femme et touriste blanche à monter à cet arrêt (donc obligatoirement Mrs xxx) mais il a quand même fallu qu’il me demande mon passeport en plus du billet de train ! C’est d’ailleurs la seule fois où l’on m’a demandé mes papiers…😁
Bref ! 5 mn après, je m’installe sur ma couchette, du mieux possible et sans faire trop de bruit. Je supporte le drap et la couverture qui sont rangés sur chaque couchette car il ne fait pas très chaud. J’arrive plus ou moins à dormir, entre les différents arrêts, et les départs ou arrivés des uns et des autres…
Voilà, donc quelques expériences de mes passages dans les trains indiens. Comme vous l’avez lu, voyager en train vous fait rencontrer plein de situations cocasses ou amusantes (ou même agaçantes sur le moment!) et vous pouvez y croiser des personnes de tous horizons. J’ai été pénalisé par mon manque de connaissance en anglais mais à coup sûr, j’aurais pu discuter des heures avec certains passagers, toujours avides d’échanger et de savoir d’où vous venez…😁
C’est assurément un moyen de transport, peu cher (même en 1ère classe), très lent et inconfortable (les sièges sont assez durs), mais tellement enrichissant ! 😍😁😁